On parle beaucoup de la floraison intensive des brasseries à travers l’hexagone, mais on parle moins de celle du houblon, qui constitue pourtant la base de toute bonne bière qui se respecte. Aujourd’hui j’avais envie de vous parler du phénomène des néo-houblonniers sur le blog, une façon supplémentaire de les encourager et les mettre en lumière. Le houblon, cette jolie herbacée grimpante était autrefois très présente sur le sol français avec prêt de 4000 ha cultivés, puis au fil du XXème siècle cette dernière a décliné considérablement.
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‍Résultat ? La majorité de la production de houblon est située entre 43 producteurs Alsaciens et 8 producteurs dans les Flandres, le tout monopolisé par les grosses brasseries industrielles et l’export, il restait quelques miettes pour une poignées de brasseries indépendantes.
Hors, vous n’êtes pas sans savoir que ces brasseries, elles, fleurissent sans discontinuer depuis plusieurs années alors que l’offre en houblon, elle, peine à pousser !
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En plus, il existe un paradoxe dans le monde brassicole : la création d’une brasserie va engendrer des besoins de houblon qui ne seront disponibles que deux ans après plantation, et trois pour le Bio. Ce déséquilibre de plus en plus fragile entre l’offre et la demande (sachant que les brasseries artisanales utilisent jusqu’à dix fois plus de houblon que les brasseries industrielles pour le même volume de bière !) est en train d’être rompu par nos héros, les néo-houblonniers !
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On assiste donc à un revival de la culture de la ’’vigne du Nord’’ depuis moins de 5 ans, et en partie grâce à des pionniers tels que Johann Laskowski, créateur de la Houf, Riquier Thévenin dans les Flandres, Matthieu Cosson depuis 2016, Vincent Marconnet dans la Drôme…
Ces nouveaux producteurs s’implantent un peu partout : une quinzaines de projets ont déjà poussé depuis 3 ans et ce n’est qu’un début ! Grâce à des associations telles que Houblons de France, qui aident les porteurs de projet dans leurs installations et prônent une relocalisation de cette culture en France, on ne peut qu’espérer boire des crafts beer 100% made in France dans quelques années !

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